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"C'est-à-dire"

d'après Christian Rullier

Saison 2004/2005

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A propos de l' oeuvre

C'est à dire. Un titre qui, comme on dit, est déjà à lui seul tout un programme. On ne peut pas le lire sans avoir envie d'y remettre les traits d'union. Et puis on s'avise que leur présence changerait tout : " c'est à dire " signifie bien qu'il y a là quelque chose qui exige ou attend encore d'être énoncé. Ce titre-là nous invite donc à écouter de quoi il s'agit. Pour peu qu'on le fasse, on s'aperçoit alors que les " traits d'union " doivent peut-être aussi à leur propre nom d'avoir disparu. Car ce que Christian Rullier a à dire, c'est précisément que le langage n'a finalement que bien peu de chose à voir avec un trait d'union, en quelque sens qu'on l'entende. Dès qu'on parle, dès qu'on est entré, irrévocablement, dans le langage, voilà que la séparation s'opère et que les ennuis commencent -ainsi

Mélodie des mots, déconstruction du son, ou le contraire, jeux de mots et de sons, féminin masculin, tout ce qu’il faut pour raconter une histoire.Un texte sur le langage et la nature de son interprétation théâtrale.

L'histoire

"Parler Parler à quelqu’un Je veux dire lui parler vraiment A toujours été pour moi une épreuve digne d’une compétition olympique" Ils sont trois : le personnage principal, une chaise qui se transforme au fil du récit, et une présence féminine, musicienne qui accompagne le verbe. Il parle et elle se glisse avec son instrument dans chaque faille de ses silences pour en extraire du rêve. C'est l'histoire tragi-comique d'un homme dont la vie n'est faite que de mots et qui n'a que les mots pour le dire. Piégé entre l'arme et la cible, il est un homme de lettres que les lettres assassinent. "C'est à dire" est son testament. Un autre homme, acteur celui-là, a trouvé ce texte, un jour, par hasard. En se glissant dans la peau du "personnage", il s'efforce, le temps d'une représentation, de le faire revivre... Mais les mots guettent, une fois encore, prêts à trahir...

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